Regards sur le passé de l'Ecole de Souilhac
Des Années 1952 à 1957 au Cours Complémentaire -:-:-:-:-
J'ai le plaisir d'évoquer aujourd'hui, les souvenirs d'antan de cette école qui avait à l'époque, pour dénomination"Cours Complémentaire".
Elle assurait la formation et l'éducation d'élèves, de la classe de sixième à la classe de troisième, avec la préparation du valeureux diplôme B.E.P.C., mais aussi du concours d'entrée à l'Ecole d'apprentissage de la Manufacture Nationale d'Armes de Tulle, avec également la classe de 3èmeC, classe spéciale pour préparer des concours administratifs et plus spécialement le concours d'entrée à l'Ecole Normale d'Instituteurs pour la formation des "Maîtres" qui furent les premiers à nous apprendre les rudiments de l'orthographe, de l'arithmétique, de la géométrie.
J'ai vécu, de 1952 à 1957, une très belle vie scolaire, où osant prononcer le nom de "professeurs", ceux-ci avaient le don de nous apprendre les diverses matières : français, orthographe, grammaire, sciences naturelles, physique, chimie, arithmétique, algèbre, géométrie, histoire, géographie, dessin, sans oublier l'unique langue étrangère: l'anglais.
Mais ils avaient la faculté de nous apprendre la discipline scolaire, à jouer ensemble, à vivre ensemble: alors gloire à ces maîtres héroïques, qui ont formé des générations d'élèves. Alors il importe de les citer:
-Paul RIGAUDIE, Professeur d'algèbre, Directeur de l'école
-Charles BORIE, Professeur d'histoire et géographie
-Pierre GAUTHIER, Professeur de sciences naturelles, physique, chimie
-Fernand CARAMINOT, Professeur de français, Directeur de l'école
-Aimé Pradines , Professeur de grammaire,orthographe
-André BUSSIERE, Professeur de mathématiques
-Pierre BOUILLAGUET, Professeur d'anglais
-Hubert TRAIT, Professeur d'anglais
-Paulette CEAUX, Professeur de mathématiques
-Roger AYMARD, Professeur de français
-Henri BOSCHE, Professeur d'anglais
-M BOSTIN, M LESUEUR, Professeurs de musique
-M TARDIF, M BOURDEIX, M PANET, Professeurs d'éducation physique.
Répartition des classes
Tout commence par la 6ème et se termine par la 3ème, avec uniquement des classes de garçons. L'école mixte arrivera quelques années plus tard: 6ème A, 6ème B (répartition par ordre alphabétique) 5ème A, 5ème B ( la 5ème B regroupait les élèves venant du certificat d'études) 4ème A, 4ème B (de nouveau répartition par ordre alphabétique) 3ème A, 3ème B (répartition par ordre alphabétique) Classe de 3ème C, préparation aux divers examens et plus particulièrement au concours d'entrée à l'école normale.
Horaire des cours de 8h30 à 12 h et de 13h30 à 16h30, avec récréations bien entendu.
A midi, certains élèves mangeaient à la cantine scolaire, que dirigeait M. Ch. BORIE. A 16h30 sortie de classe, mais il existait une surveillance de 17h à 18h30.Certains élèves sortaient à 17h30 pour prendre "le train des caillades". Leurs camarades, toujours en "surveillance" leur faisaient signe par la fenêtre, lorsque passait le train.
Le jour de repos était le jeudi. Chaque élève avait le choix pour occuper ses loisirs: parties de billes ou de foot sur la place de Souilhac (non encombrée de voitures) ou activités au patronage laïque, Scouts ou Eclaireurs de France. Le samedi, des activités annexes venaient s'ajouter aux cours habituels: -Travail manuel (activité sur bois ou sur fer) dirigé par MM COURTAUD et BOUILHAC, dans des locaux près de l'église de Souilhac. -Education physique et sportive, dans un espace vert (aujourd'hui Centre Commercial de Cueille)
La journée se terminait par un cours de géographie, puis par la surveillance scolaire. J'ai toujours en mémoire, avec le parfum de l'encre violette qui embaumait les salles de classe, les inoubliables épopées, aventures et mésaventures des élèves et des professeurs. Au cours complémentaire de Souilhac, j'ai appris beaucoup, notamment dans le domaine littéraire qui est devenu ma passion et j'en remercie mon professeur de français: Monsieur Roger EYMARD.
En conclusion, je pense que ce cours complémentaire et plus généralement l'Ecole de Souilhac (Primaire, garçons et filles) était, avec la Manufacture d'Armes, l'âme de ce quartier si vivant de Tulle. Cette école que nous, anciens élèves, baptisons "Faculté", synonyme de puissance, de talent, d'aptitude à encadrer, soutenir, éduquer assurait une stabilité et concrétisait au fil des générations, l'épanouissement de l'individu, dans un modèle du "Vivre ensemble" qui, il y a quelques années, semblait disparaître, mais qui, aujourd'hui, tente de revenir à la mode, en essayant de placer chaque enfant dans des conditions qui lui donnent un égal accès à la réussite.
Jean- Louis VACHAL